En février, tous les secteurs sont en berne : beauté-santé (- 40 %), culture-jouet (- 41 %), textile (- 36 %) chaussure (- 24 %), alimentaire spécialisé (- 25 %). Seul progresse l’équipement de la maison (+ 17 %). Sous l’effet du report des soldes et des fermetures des centres de plus 20 000 m², les deux premiers mois de l’année sont en retrait de 14 % par rapport à la même période en 2020.

En cumul sur les deux premiers mois de l’année ; l’activité des magasins du commerce spécialisé est en baisse de – 14 % par rapport à la même période en 2020. Les évolutions de ces deux premiers mois sont hétérogènes selon les secteurs. Les plus touchés sont le textile (- 26 %), la beauté santé (- 20 %), les secteurs de la culture-jouet (- 19 %) et la chaussure (- 14 %). Seul l’équipement de la maison s’en sort beaucoup mieux (+ 12 %) en cumul sur les deux premiers mois de l’année.

Sur fond d’annonces du Gouvernement d’encore fermer centres et magasins dans 23 départements « sous vigilance », la fédération du commerce spécialisé Procos publie le bilan d’activité du deuxième mois de l’année 2021 qui est loin d’ajouter du baume au coeur des commerçants ! Puisque le chiffre d’affaires de février 2021 s’affiche en retrait de 25% par rapport au même mois de 2020 ! « Report des soldes et fermeture des centres commerciaux de plus 20 000 m² : les deux premiers mois de l’année se terminent avec une activité très négative pour le commerce spécialisé. Alors qu’une nouvelle décision vient fermer des magasins supplémentaires dans vingt-trois départements, il est indispensable de s’inscrire dans un processus permettant une réouverture de tous les magasins rapidement » souligne le communiqué.

Plus de 20 000 magasins fermés dans les grands centres commerciaux

En moyenne, l’activité des magasins pour le mois de février 2021 est donc inférieure de – 25 % à celle de février 2020. « Ces chiffres sont très impactés par la fermeture de plus de 20.000 magasins dans les grands centres commerciaux ». Mais si l’on exclut les magasins fermés, l’activité des magasins du commerce spécialisé ouverts aurait légèrement progressé de + 3 %. « Cette faible croissance démontre combien le transfert d’activité vers les magasins ouverts est très réduit ». Pourtant, lorsque l’on analyse l’évolution de la fréquentation des magasins, via la mesure de l’observatoire Procos/Stackr, « alors que la fréquentation des magasins en centres commerciaux s’écroule (- 48 % en février), les magasins en centre-ville profitent d’une augmentation de + 20 % en moyenne, en particulier dans les centres-villes de taille moyenne ».

L’alimentaire spécialisé n’échappe pas à la chute

Cette fermeture des centres commerciaux produit un impact différent selon les secteurs d’activité en fonction du pourcentage de magasins présents dans ce type de lieu. « Si l’on exclut la restauration à table, le cinéma, les salles de sport, déjà fermés, l’impact de la fermeture des centres de plus de 20 000 m² fait que l’activité des magasins connaît une évolution catastrophique dans les secteurs de la beauté-santé (- 40 %), la culturejouet (- 41 %), le textile, (- 36 %) et la chaussure (- 24 %). Même le secteur de l’alimentaire spécialisé pourtant autorisé à rester ouvert est très impacté par l’écroulement des flux dans les centres commerciaux et se trouve dans l’obligation de fermer des points de vente par manque de clients (- 25 %) ! »

L’exception de l’équipement de la maison

Et, une fois de plus, l’équipement de la maison réalise un mois positif (+ 17 %). « Le secteur est favorisé par l’appétence des Français pour des dépenses concernant leur logement, le fait d’être moins dépendants des soldes et d’être beaucoup moins présents dans les grands centres commerciaux fermés » . En revanche « le report des soldes a été une très mauvaise décision puisque, cumulé aux mesures sanitaires, il a généré un très mauvais mois de janvier suivi d’un mois de février tout aussi mauvais car fortement impacté par le couvre-feu et la fermeture des centres de plus de 20 000 m² ».

En cumul sur les deux premiers mois de l’année

Conséquence, « en cumul sur les deux premiers mois de l’année ; l’activité des magasins du commerce spécialisé est en baisse de – 14 % par rapport à la même période en 2020. Un début d’année qui vient accroître la fragilité des acteurs déjà très impactés en 2020 ». Les évolutions de ces deux premiers mois sont hétérogènes selon les secteurs. Les plus touchés sont le textile (- 26 %), la beauté santé (- 20 %), les secteurs de la culture-jouet (- 19 %) et la chaussure (- 14 %). A nouveau, seul l’équipement de la maison s’en sort beaucoup mieux (+ 12 %) en cumul sur les deux premiers mois de l’année.

A la veille de l’anniversaire du premier confinement

« Alors que l’on pouvait espérer que la fin des soldes marquerait le début d’un nouveau cycle, force est de constater que la crise sanitaire est toujours là et met en danger de nombreux acteurs du commerce. A la veille de l’anniversaire du premier confinement, la restauration à table, les cinémas, les salles de sport ont déjà connu huit mois de fermeture, les magasins non-alimentaires dans les centres commerciaux, cinq mois » déplore Procos. « Et il est à nouveau décidé de fermer les magasins non-alimentaires dans les centres commerciaux de plus de 10 000 m² et des magasins non alimentaires (bricolage, jardinerie, meubles, sport …) qui sont indispensables à la vie des habitants dans les territoires etc. Toutes ces décisions, l’incapacité de planifier la réouverture, l’allongement des durées de fermeture malgré les aides mises en place, chaque semaine, fragilisent les acteurs du commerce de toutes tailles ».

Sentiment d’injustice et peur de la perte d’emplois

Conclusion, « il faut mettre un terme le plus rapidement possible à ces fermetures pour ne pas handicaper l’avenir. Sinon la fermeture de points de vente partout en France, d’une part, et l’amputation des moyens indispensables pour les investissements nécessaires pour se transformer, d’autre part, mettraient les acteurs dans une situation durablement très difficile (restructurations, investissements insuffisants à cause d’un endettement élevé…) avec des conséquences très importantes et durables en de très nombreux territoires.
Par ailleurs, plus cette fermeture durera, plus le sentiment d’injustice par rapport aux commerces restés ouverts, plus la peur de la perte d’emplois vont croître alors même que, cela a été largement démontré, le commerce n’a jamais été source de diffusion du virus ».

https://www.lsa-conso.fr/le-commerce-specialise-s-est-effondre-de-25-en-fevrier-procos,374958

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